Fondamental 6

Encouragez l'estime de soi positive

Aidez les athlètes à se sentir bien à propos d'elles-mêmes et d'eux-mêmes et à développer une perception positive de ce qu'elles ou qu'ils sont.

« Si les parents, les enseignants et les entraîneurs communiquent approbation, appréciation et respect, un enfant développera un sens de l’acceptation et du respect de soi. »
- ACAFS

Nadim, une nageuse synchronisée, éprouve des problèmes d'estime de soi. Quand elle commet une faute dans une routine, elle devient nerveuse et s’excuse tout de suite. Quand l'entraîneur lui pose une question devant l'équipe, elle répond à voix très basse et évite de regarder son entraîneur dans les yeux.

En dépit de cette faible confiance en soi, Nadim est très populaire auprès des autres athlètes; elle fait souvent rire les autres avec une blague à propos de son corps ou une anecdote à propos d’une stupidité qu'elle dit avoir faite à l'école. Son entraîneur, au départ impressionné par son travail intense et son engagement à perfectionner ses routines, s'inquiète depuis quelque temps à son sujet. Il a déjà vu des athlètes comme Nadim auparavant et il se préoccupe de ce que son faible niveau d'estime de soi et son besoin de plaire à tout le monde pourraient l'exposer à un dérèglement d'habitudes alimentaires.

La connexion CorpSensé :

estime de soi et image corporelle

« … À l'intérieur de chacun de nous, il y a un moi unique et de grande valeur – qui n'attend que de s'affirmer. »
-CAAWS

Pour une athlète, la conscience de sa propre valeur, ou l'estime de soi, est un facteur important dans le fait qu’elle ou il se sente bien ou non à propos de soi-même et de sa performance sportive. L’estime de soi peut provenir de plusieurs sources dans la vie d’une athlète, dont la famille, les pairs, l’école et le sport.

Parce que l’estime de soi est le fondement du bien-être d’un athlète, un athlète ayant une faible estime de soi s'expose à développer de l'anxiété, un dépression et même des idées de suicide. Un athlète ayant une faible estime de soi peut aussi avoir une image négative du corps, ce qui l'expose au risque d'un dérèglement d’habitudes alimentaires.

Le fait d'avoir une image corporelle négative peut être une cause d'une faible estime de soi et amener de ce fait un athlète à reporter sur son corps les sentiments d'inutilité, de frustration et d’anxiété.

Quand un athlète dit : « Je hais mon corps », il peut en réalité vouloir dire : « Je me sens inutile ». Rappelez-vous que le gras n’est pas un sentiment. Quand un athlète déclare : « Je me sens gros », il peut en fait être en train de tenter de dire : « Je me sens malheureux » ou « Je me sens hors de contrôle ».

Quand des parents, des entraîneurs et d’autres adultes laissent savoir à un athlète qu’il ou elle est apprécié, aimé et respecté, l’athlète développera un sens de l’acceptation et du respect de soi. Mais quand des adultes importants dans la vie de l’athlète le rabaissent, ignorent ses sentiments ou le traitent comme si il ou elle n'était pas « assez bon », l'athlète peut se percevoir soi-même comme indigne d'une réelle affection et ne la méritant pas.

Adapté à partir de l'information contenue dans la brochure du CCAWS intitulée Self Esteem, Sport and Physical

Ce que les entraîneurs et les parents peuvent faire

« Nombreux sont ceux qui croient que les tactiques d’humiliation et de crainte constituent des méthodes efficaces [de motivation]. Toutefois, je n’ai jamais cru que vous puissiez obtenir grand-chose à long terme à dépouiller des athlètes de leur dignité, ce qui mine leur capacité à se sentir bien à propos d’eux-mêmes et à prendre les risques physiques et émotionnels nécessaires pour réussir. »
-Dr. Caroline Silby, psychologue du sport et auteure de Games Girls Play (St. Martin's Griffin, 2000)

Acceptez et appréciez l'athlète pour ce qu’il ou elle est. Ce n'est pas tout le monde qui est destiné à monter sur le podium, mais chaque athlète est apte à briller à sa façon. Voyez la lumière dans chacun de vos athlètes et travaillez à la rendre plus brillante.

Praise an athlete for who they are and encourage them to explore interests and activities outside of the sport that make them feel good about themselves.

Help each athlete feel good about natural body size, shape and weight. Teach athletes about natural body size and encourage measuring themselves- and others- by the quality of the person inside.

Louangez l’athlète pour ce qu’il ou elle est et encouragez-le à explorer des intérêts et des activités à l’extérieur de son sport qui lui permettront de se sentir bien à propos de soi-même.

Aidez chaque athlète à se sentir bien à propos de sa taille corporelle, de sa silhouette et de son poids. Renseignez les athlètes à propos de la taille corporelle naturelle et encouragez-les à se mesurer eux-mêmes – et les autres – en fonction de la qualité de la personne intérieure.

Développez un « langage du soi ». Aidez un athlète à collectionner les mots et les attributs qui décrivent ses qualités personnelles. Écrivez ces attributs sur une affiche, un miroir ou des autocollants sur le mur de la chambre de l'athlète. Amenez l'athlète à les lire quotidiennement. Complimentez l'athlète avec de nouveaux attributs, comme « Tu es si créatif ».

Mettez vos athlètes au défi- physiquement et mentalement. Aider un athlète à se sentir bien à propos de soi-même ne signifie pas le protéger. Utilisez votre influence comme celle d’un adulte important dans sa vie pour offrir à l'athlète perspectives, orientations et acceptation – d’une manière qui affirme qui l'athlète est en tant que personne individuelle – pendant que l'athlète travaille à vaincre les obstacles sur sa route.

Lignes d’action :

Utilisez l'« approche sandwich » pour transmettre vos réactions : mettez en évidence quelque chose de positif, discutez ou demandez quelque chose qui nécessite de l'amélioration et ensuite terminez avec de l’encouragement positif.

Complimentez l'« être », non l'« avoir ». Complimentez les attitudes, les actions et l'effort chez les athlètes plutôt que leur apparence. Soyez spécifique! Par exemple, vous pourriez dire : « Tu es réellement déterminé à maîtriser ce mouvement » ou « Ton aptitude à te concentrer t’a vraiment aidé aujourd’hui ». Ceci est plus utile qu’un commentaire général comme « Tu fais du bon travail ». Vos compliments peuvent s'ajouter au langage du soi d’un athlète (voir ci-dessus). Somme toute, évitez les compliments sur le corps.

Trouvez des moyens positifs pour valoriser l'unicité de vos athlètes. Faites des anniversaires des occasions spéciales à votre club et soulignez des activités à l'extérieur du sport. Quelqu'un a-t-il fait une formidable expérience scientifique, participé à un voyage intéressant ou commencé à travailler comme bénévole au sein de la communauté ? Mettez en marche des prix annuels pour l'athlète qui « s’est le plus amélioré », « qui a le plus supporté ses coéquipiers » ou pour toute autre qualité valorisant l'estime de soi que vous aimeriez encourager chez vos athlètes.