Fondamental 4

Être un modèle d’approche positive à l’égard de la nourriture

Être à l’écoute de son corps; manger pour le plaisir et la satisfaction; résister à la pression de suivre une diète ou de modifier sa taille corporelle naturelle.

« En tant que société, nous avons besoin de reconnaître et honorer la diversité de la taille corporelle et de la silhouette; l’une n’est pas meilleure que l’autre. Nous devons aussi renforcer le message que c’est l’athlète le mieux ravitaillé – pas le plus mince – qui sera le meilleur compétiteur. »
–Nancy Clark, M.S., R.D., Nutritioniste Sportive

À titre de nouvel entraîneur chef du groupe compétitif le plus avancé de son club de gymnastique, Philippe a constaté que plusieurs de ses athlètes parlaient souvent de calories et de contenu en gras et à quel point elles se sentaient coupables après avoir mangé certains aliments. Philippe était conscient que de telles attitudes pouvaient aboutir à des dérèglements d’habitudes alimentaires. Il a décidé de prendre contact avec une diététiste professionnelle nommée Ginette. Ginette était très bien informée en matière de nutrition sportive et Philippe a estimé qu’il pouvait lui faire confiance pour voir au bien-être de ses athlètes.

Un soir, Ginette est venue au club et a parlé aux athlètes, aux parents et aux entraîneurs d’adopter une approche positive à l’égard de la diète et de voir la nourriture comme du combustible. Par la suite, Philippe a référé plusieurs de ses athlètes auprès de Ginette à propos de leur diète personnelle. Vers la fin de la saison, Philippe a constaté des changements dans les attitudes de ses athlètes à l’égard de la nourriture. Elles mangeaient maintenant une variété d’aliments et se préoccupaient moins de calories et de gras. Aussi, elles avaient moins de blessures et plus d’énergie pour l’entraînement.

La connexion CorpSensé :

Adopter une attitude positive à l’égard de la nourriture

« Nous voulons parler (à nos athlètes) de ravitailler le corps pour prévenir les blessures, non pour atteindre un certain pourcentage de gras corporel. Nous avons beaucoup à faire pour atteindre un équilibre… vous avez vraiment besoin de gras. Nous voulons que (les athlètes) suivent une diète normale et ne comptent pas les calories. »
-Claudia Wilson, nutritionniste sportive et diététiste clinicienne, University of Utah

La première chose à se rappeler, c’est qu’en dépit de la croyance populaire, il n’y a pas de règles de saine alimentation qui peuvent s’appliquer à tout le monde. Nous sommes naturellement programmés pour savoir de quels aliments nous avons besoin, de combien de chaque aliment nous avons besoin et à quelle fréquence nous avons besoin de nourrir notre corps*.

In an ideal world, we could rely on this intuition to know what, when and how much to eat. In reality, we are told what to eat, what not to eat, and when and how to eat it. Food is often categorized as 'good' or 'bad', which in turn, can make us feel 'good' or 'bad' about ourselves when we eat it.

Dans un monde idéal, nous pourrions nous en remettre à cette intuition pour savoir quoi, quand et quelle quantité manger. En réalité, on nous dit quoi manger, quoi ne pas manger et quand et comment le manger. La nourriture est souvent catégorisée comme « bonne » ou « mauvaise », ce qui, à son tour, nous fait sentir « bien » ou « mal » à propos de nous-mêmes quand nous la mangeons.

Nous devons nous rappeler que la nourriture est un combustible. Il n’y a pas de bon ou de mauvais aliment. Tout est question de modération et d’équilibre et de reprendre contact avec nos envies, notre faim naturelle et notre sensation de satiété quand nous mangeons. Nous avons tous des besoins corporels différents. Voici quelques trucs pour adopter une approche positive à l’égard de la nourriture :

  1. Mangez quand vous avez faim (et non quand vous êtes préoccupé, anxieux, stressé, solitaire, etc.).
  2. Mangez ce dont vous avez envie (sans vous limiter ou trop manger de certains aliments).
  3. Cessez de manger quand vous vous sentez confortablement repu.

* Parfois des problèmes physiques, psychologiques, médicaux ou reliés à la consommation de drogue peuvent inhiber notre aptitude naturelle à reconnaître la faim.

Ce que les entraîneurs et les parents peuvent faire :

Adoptez une approche positive à l’égard de la nourriture et de votre corps. Mangez quand vous avez faim, mangez les aliments dont vous avez envie, cessez de manger quand vous êtes repus, menez une vie active et faites de l’exercice par amour du mouvement. Soyez des modèles de rôle pour une athlète que la nourriture aidera à maximiser ses performances sportives.

Faites preuve d’une relation positive à l’égard de la nourriture en mangeant des repas et des collations bien équilibrées et sans restriction. Aidez un athlète à mieux comprendre que toute nourriture est un combustible qui nous aide à mener une vie active. Parlez-lui du goût des bons aliments et montrez-lui que manger est une activité normale et agréable.

Lignes d’action :

Des Idées Pour Un Réservoir De Combustible : pommes, barres granola, barres de céréales, boissons énergisantes, biscuits aux figues, coupes de fruits, boîtes de jus, croustillants au sésame, mélange du randonneur, barres de chocolat, mélanges de fruits secs, barres aux fruits, graines de citrouille, amandes rôties au tamari, coupes de sauce aux pommes, bonbons à la gélatine, maïs soufflé, bretzels, barres énergétiques, raisons recouverts de yaourt, macarons au chocolat, craquelins et fromage.

  • Démarrez une boîte servant de « réservoir de combustible » à votre club pour fournir à vos athlètes des collations pleines d’énergie et non périssables, qu’ils pourront acheter à prix modique. Faites en sorte que chaque athlète ait son « réservoir de combustible » et qu’il le garde dans son sac de sport ou dans sa case pour les journées de travail intense et pour les déplacements.
  • Assurez-vous que chaque athlète a ses propres bouteilles d’eau bien remplies et donnez-lui suffisamment de temps pour faire le plein si nécessaire. Assurez-vous que les athlètes sont en mesure de boire des liquides avant, pendant et après l’entraînement.
  • Durant les compétitions, portez-vous volontaire pour servir de « gérant du ravitaillement » pour les athlètes (voilà une tâche qui peut être remplie par un parent ou un groupe de parents). Munissez-vous d’une glacière et remplissez-la d’aliments sains et pleins d’énergie que les athlètes pourront manger avec plaisir pendant le voyage ou la compétition. Prenez les commandes des athlètes avant le voyage pour vous assurer que chacune a accès à sa collation d’aliments préférés de manière à être bien ravitaillée et prête pour la compétition.